Lumière sur les différents visages de bénévoles qui s’engagent au service de l’Eglise catholique qui est à Lyon. Rencontre avec Béatrice de Marignan, laïque en mission ecclésiale et bénévole au service de la pastorale sacramentelle et liturgique.

 

Laïque en mission ecclésiale et bénévole au service de la pastorale sacramentelle et liturgique. Comment en suis-je arrivée là ?
Ayant suivi mon mari muté à Lyon, j’ai quitté la faculté de théologie de la catho de Paris, une licence de théologie en poche et une certaine expérience de la formation d’adultes en Eglise. Appelée à rejoindre l’équipe de Pastorale sacramentelle et liturgique de Lyon, je me suis à nouveau plongée avec joie et enthousiasme dans la formation théologique, spirituelle et pastorale d’adultes engagés en équipe Baptême.

Que vous apporte cette expérience aux plans personnel et professionnel ?
J’ai la chance que notre famille n’ait pas besoin d’un autre salaire que celui de mon mari, bien sûr, pour l’instant, mais ce choix de gratuité va au-delà de la non-nécessité matérielle.
Je suis habitée par la certitude que j’ai des compétences et que mettre ces compétences au service d’autrui est ma vocation et mon devoir. Je suis persuadée que je reçois infiniment plus que je ne donne, que ma vie personnelle, spirituelle est nourrie de toutes ces rencontres, de toutes ces réflexions sur l’intelligence de la foi et le don gratuit de Dieu à ses enfants.
Etre bénévole dans le diocèse de Lyon c’est aussi un statut, une reconnaissance dans l’Eglise, vis-à-vis des gens avec lesquels je travaille et vis-à-vis de ma famille. Il y a un cadre : une convention de bénévolat et une lettre de mission définit ce que j’ai à accomplir pendant quelle durée. J’ai des horaires et je ne peux pas dire : « en Eglise tu donnes le petit doigt et te voilà engagée jusqu’à l’épaule ! ».
Tous les ans je fais avec ma responsable une relecture et une évaluation de mon activité, de manière très professionnelle : cela donne du prix à ce que je fais et me permet de grandir. Lorsque je partirai, un autre prendra cette place et devra pouvoir être rémunéré s’il le souhaite ; il est donc important que je mesure l’amplitude de ma tâche.

Que diriez-vous à des personnes qui seraient tentées par le bénévolat ?
C’est un choix de liberté mais pas au sens où on l’imagine : puisque je suis bénévole, je pourrais choisir quand et avec qui je veux travailler ; non, je me sens tenue de respecter des horaires, des objectifs clairs, des collègues de travail, de me donner aussi à fond qu’une salariée. Mais je me sens libre, parce que je me suis positionnée clairement. Et la liberté ce n’est pas seulement faire ce que l’on veut mais vouloir ce que l’on fait. Cependant, ces activités au service de notre Eglise ne sont pas le tout de ma vie ; je suis mariée, maman de 7 enfants et grand-mère ! Je continue mes études à la catho de Lyon…



Propos recueillis par Dominique Billiard, pour l’équipe bénévolat

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