Lumière sur les différents visages de bénévoles qui s’engagent au service de l’Eglise catholique qui est à Lyon. Rencontre avec Hélène Bonicel, laïque en mission ecclésiale, animatrice du catéchuménat pour le doyenné de Gerland, Guillotière et Part-Dieu Sud.

 

Quelle est votre mission de bénévolat ? Où l’exercez-vous ? Depuis quand ?
Engagée en 2001 pour être animatrice du catéchuménat pour le secteur paroissial de la Guillotière puis en 2006 pour le doyenné de Gerland, Guillotière et Part-Dieu Sud j’ai signé une lettre de mission et une convention en tant que bénévole. Il s’agit, pour moi, d’une mission du Christ que j’ai accueillie dans la foi après un temps de réflexion…
Cette mission s’inscrit dans le prolongement de mon engagement dans la communauté vie chrétienne (CVX) ; c’est une façon aussi d’élargir les lieux de mission : quartier, paroisse, catéchuménat. Le fait d’être célibatoire me permet d’être plus disponible aux besoins du monde et de l’Eglise. De plus, animatrice en pastorale pour les aumôneries de collèges, lycéens et étudiants pendant plusieurs années, j’ai bénéficié d’une formation théologique, pastorale et spirituelle. Il était donc tout naturel que je continue à partager ce que j’avais moi-même reçu…
Il demeure que mes premiers lieux de « mission » sont mon milieu professionnel et ma famille où, par ma manière d’être et de faire, j’essaie de vivre les valeurs évangéliques d’écoute, de respect, de bienveillance, de justice, de paix…

Que vous apporte cette expérience aux plans professionnel et/ou personnel ?
Je reçois plus que ce que je donne. Mon souci d’ouverture et mon goût à travailler avec les autres en équipe y trouvent leur compte car :
 le parcours des catéchumènes me permet de voir l’action de l’Esprit-Saint dans le cœur de tout homme de façon généreuse et inattendu,
 la diversité des catéchumènes nous ouvre à tous les milieux socio-culturels et nous amènent à être particulièrement attentifs aux « plus défavorisés »,
 l’expérience des accompagnateurs enrichit ma réflexion et ma pratique.
Les qualités souhaitées sont les mêmes que celles requises dans mon travail : accueil, écoute, esprit d’initiative et d’organisation, disponibilité. Ma vie professionnelle enrichit le travail pastoral et vice versa. Le bénévolat rappelle également la dimension de gratuité de la vie et met l’argent à sa juste place !

Que diriez-vous à des personnes qui seraient tentées par le bénévolat ?
Je leur dirai : avant d’accepter une mission, prenez le temps de réfléchir pour répondre dans la paix et la sérénité. Même si la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux, la décision doit être prise selon un désir profond et suite à un appel. Il faut savoir aussi que la mission est limitée dans le temps et que la suite se prépare…
Enfin, nous ne sommes jamais seuls dans un service d’Eglise. Une mission reçue est une source d’épanouissement humain et d’ouverture spirituelle.

Propos recueillis par Dominique Billiard, pour l’équipe bénévolat

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