Lumière sur les différents visages de bénévoles qui s’engagent au service de l’Eglise catholique qui est à Lyon. Rencontre à deux voix, avec Claudie et Jacques Lepelletier, bénévoles, en couple, à la paroisse Saint Christophe les Deux Rives, dans l’archidiaconé du Rhône Vert.

 

Quelle est ou quelles sont votre (vos) mission(s) ?
En couple, nous assurons la préparation au mariage depuis environ une dizaine d’années.
Pour Claudie, depuis 2 ans, il s’agit également d’assurer le catéchuménat des adultes ; Jacques, lui, est depuis un an au Conseil Pastoral.
Ces trois « missions » ont fait l’objet d’une demande du Père Eric Mouterde, curé de la paroisse, et directement du responsable local pour le catéchuménat. Nous y avons répondu positivement après une réflexion en couple ; notre réponse étant liée à l’intérêt que nous portons à la demande mais aussi, il ne faut pas le nier, à nos disponibilités par rapport à celles-ci.

Que vous apporte cette expérience aux plans professionnel et personnel ?
Nous sommes tous les deux enseignants et nous serions tentés de dire que ces expériences n’ont pas d’incidence sur nos vies professionnelles ; cependant, nous devons reconnaître que celles-ci forgent nos façons de penser et, tout naturellement, d’agir auprès de nos élèves et étudiants.
Ce qui est certain, c’est que ces expériences nous permettent d’affermir notre vie de couple chrétien et de réfléchir sur notre foi. Les rencontres avec les fiancés et avec les catéchumènes notamment sont toujours des moments où l’on commence par donner et où l’on finit par recevoir plus que ce qu’on a donné. Autre apport positif : la richesse des moments de partage et d’amitié avec les autres couples qui partagent notre action.
Ces missions actuelles vont s’interrompre pendant au moins un an car nous mettons en place un projet de coopération active à Madagascar. Nous nous mettons au service du diocèse de Fianarantsoa à partir d’octobre 2010, date de notre départ en retraite.

Que diriez-vous à des personnes tentées par le bénévolat ?
Pour nous, le bénévolat est, depuis notre jeunesse, un besoin résultant d’une éducation orientée dans ce sens et d’une longue expérience dans le scoutisme. Cela nous a donné très vite et très jeune le sens et le goût du « service gratuit », que nous avons naturellement conservé et transmis à nos enfants, à l’âge adulte.
Aux personnes tentées par le bénévolat, nous dirions que même si celui-ci est prenant, nous recevons toujours plus que ce que nous donnons ; nous dirions aussi, et nous l’avons souvent expérimenté, que le bénévolat n’est pas synonyme d’amateurisme et qu’il nécessite de réelles compétences. Ces compétences s’acquièrent par la formation et l’expérience sur le terrain. Cette volonté de formation, au sens large, amène de grandes satisfactions personnelles.

Propos recueillis par Dominique Billiard, pour l’équipe bénévolat

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