Lumière sur les différents visages de bénévoles qui s’engagent au service de l’Eglise catholique qui est à Lyon. Rencontre avec Bernadette Battesti, chef comptable bénévole à la Direction des Affaires Economiques du diocèse de Lyon.

 

Quelle est votre mission ?
Ma mission est de remplir le rôle de chef comptable à la Direction des Affaires Economiques du diocèse.
Il s’agit de superviser la comptabilité générale de la curie, de suivre les budgets, et enfin de centraliser toutes les comptabilités des paroisses. Faire appliquer les procédures comptables, et participer à l’établissement de la globalisation des comptes avec le commissaire aux comptes, qui doit vérifier et approuver les comptes chaque année.

Certains vont penser que tout cela doit être bien fastidieux et bien desséchant. Eh bien, pas du tout, c’est surtout un travail de communication et d’échanges avec beaucoup de personnes, les clercs, les salariés et les bénévoles de la curie, des services et des paroisses.

Qu’est ce qui a motivé cet engagement ?
Le cardinal Barbarin est venu rendre visite à notre paroisse un beau dimanche de juin 2005. Après la Messe, il y avait un repas partagé sous les arbres, avec les paroissiens. A l’époque, je faisais partie de l’EAP, à un moment j’étais près du cardinal qui me demande ce que je fais dans la vie professionnelle : je lui réponds que je suis chef comptable dans un groupe de logements sociaux, ma fonction consiste à faire travailler ensemble sur un même logiciel et avec des mêmes procédures, des gens qui viennent de structures différentes, car nous étions en pleine fusion de plusieurs organismes.
Le cardinal me dit : c’est vous qu’il me faut. C’était fait. Dans mon cœur c’était oui.

J’avais l’âge de la retraite, mais j’hésitais à cesser mon activité, pour moi c’était ne plus avoir de rôle social. Je ne me sentais pas attirée par une activité au sein d’associations caritatives ou de visites de malades, j’avais déjà fait cela, auparavant pour des inconnus et pour ma famille. J’avais envie de témoigner de l’Evangile et de faire quelque chose pour mieux faire connaître et aimer l’Eglise, mais je ne voyais pas bien comment faire.
Certes mon engagement demande du temps ainsi que l’accord et le soutien de mon environnement familial, mais pour le moment cela ne pose pas de problème, et j’ai l’énergie pour.

Que vous apporte cette expérience aux plans professionnel et/ou personnel ?
Une grande joie de pouvoir faire servir tout ce que j’ai appris et expérimenter dans ma vie professionnelle passée, et continuer à vivre, avancer, créer et rencontrer beaucoup de personnes. Au fur et à mesure, on se connaît, on se respecte et très souvent on s’apprécie. Travailler dans le diocèse, c’est travailler dans ma famille chrétienne locale et à travers elle, c’est travailler avec toute l’Eglise, qui a la grande mission d’annoncer le Christ.

Que diriez-vous à des personnes tentées par le bénévolat dans le diocèse ?
L’Eglise a besoin de vous, quel que soit votre talent et votre temps disponible. Si vous pensez que l’Eglise fait du bien, venez l’aider. Vous ne vous ennuierez pas et vous trouverez la joie.
Surtout je pense que ceux qui sont déjà bénévoles doivent appeler d’autres personnes pour les aider et pour un jour les remplacer.


Propos recueillis par Dominique Billiard, pour l’équipe bénévolat


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