Samedi 14 novembre, au Domaine Lyon Saint Joseph, plus d’une centaine de bénévoles ont participé à une première rencontre sur le thème : le bénévolat, un chemin pour progresser. L’occasion pour chacun de s’interroger et de relire son engagement.

Après une présentation de Laure de Monjour, responsable des richesses humaines pour le diocèse de Lyon, le père Pierre-Yves Michel, vicaire général modérateur, a lancé l’après-midi par cette exclamation : « quelle belle photo de famille ! ». Le père Michel a d’abord souhaité rendre grâce au Seigneur et remercier chacun : « toutes les missions pour lesquelles vous avez été appelés sont un chemin pour progresser pour soi et pour l’Eglise ».

Pour finir il a soulevé trois questions :
 Comment mieux accompagner les bénévoles dans leur mission ?
 Comment donner de la valeur à ce que les bénévoles apportent à l’Eglise diocésaine ?
 Comment appeler de nouveaux bénévoles ?

Au cœur de cette rencontre, une table-ronde, animée par Jean-François Bodin, directeur de l’information de RCF a permis à des bénévoles et des personnes travaillant avec des bénévoles d’échanger sur trois axes : les compétences, la reconnaissance et la mission.

Laurent Charignon, économe diocésain, a choisi de débuter la table-ronde par une formule : « le bénévolat dans l’Eglise c’est quand vous voulez, comme vous voulez, avec qui vous voulez, à condition que cela corresponde à un besoin. ». Cela implique de la part des paroisses et des services de savoir refuser des propositions d’engagement qui ne correspondraient pas à une attente, de la même façon qu’un bénévole peut aussi décliner un appel. Martine Mertzweiller, membre du service diocésain de formation (SediF), a rappelé que « les laïcs ont le droit et le devoir d’être apôtres » et que les compétences dans l’Eglise sont l’ensemble des savoir-faire et des savoir-être. En ce sens « le fait d’être serviteur, et non pas de rendre service », est un savoir-être indispensable pour être bénévole, a souligné le père Bruno Houpert, curé de la paroisse Sainte-Blandine du Fleuve.

La reconnaissance des bénévoles, elle, passe par un accompagnement ad’hoc. Comment favoriser les compétences nécessaires à la mission sur le plan pratique, mais également sur le plan spirituel ? Le SediF, notamment, propose des formations aux laïcs engagés dans l’Eglise. La relecture de la mission des bénévoles est aussi importante puisqu’elle permet à chacun prendre la mesure du chemin parcouru, de « constater comment l’on grandit au fil de sa mission » notait Martine Mertzweiller.

Enfin la question de l’engagement a également été évoquée pendant cette table-ronde. Donner un cadre au bénévolat, aider à donner des limites aux bénévoles, c’est aussi une façon de prendre soin de chacun et de faire en sorte que le bénévolat se passe dans des conditions sereines. Certains bénévoles ont également témoigné de cette humilité du serviteur, ainsi Jacques Duranson, bénévole au service des affaires économiques qui, un jour, s’est rendu compte de la primauté de la pastorale sur l’économique.

Pour clore cette rencontre, le cardinal Philippe Barbarin a souhaité remercier chacun des bénévoles « qui travaillent pour le Royaume ». Il a rappelé qu’au sein de l’Eglise, les missions sont reçues et que personne ne peut en être le propriétaire : « L’Eglise, c’est la totalité de toutes les missions, de tous les engagements. L’Eglise est fondamentalement une fraternité, une famille. On est pollué certaines idées contemporaines où tout est pensé comme une organisation. Des plans dans l’Eglise, il en faut, mais ce qui est essentiel, c’est la grâce de Dieu. On organise des choses pour nos diocèses, mais le Seigneur s’invite aussi. ».

Le cardinal Philippe Barbarin a également mis en perspective cette rencontre des bénévoles avec le triennium. En effet, les trois années proposées dans le diocèse portent sur la vocation de l’Eglise qui est avant tout une servante, à l’image du Seigneur : « l’Eglise est une servante. Si elle n’est pas une servante, elle fait fausse route. ».

Enfin le cardinal est revenu sur la notion de la vocation : « chaque bénévole doit se soucier de l’appel qu’il reçoit. » Revenant sur l’avenir des paroisses et de l’Eglise, qui a été débattu à Lourdes début novembre par la conférence des évêques de France, le cardinal a terminé son intervention en invitant les uns et les autres, non au découragement, mais à la joie.

L’après-midi s’est poursuivi par une célébration eucharistique où chacun a pu rendre grâce de son engagement et de cette rencontre riche en interrogations. Assurément, il s’agissait ce jour là d’une première étape pour une réflexion et pour des engagements en devenir.

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